J’en suis maintenant certain : chez nous aussi, il se passe des choses musicalement très intéressante. Depuis quelques jours, un groupe français dénommé KILLERS trône sur ma platine : et c’est pas mal du tout…
L’album en question s’appèle ‘Cités Interdites’ et date de 1992. Autour des paroles de Bruno Dolheguy, s’assemble une musique honorable, à la fois hargneuse et mélodieuse. Le premier réflexe est de penser à TRUST [normal, c’est à peu près la seule référence Française digne de ce nom (avec Vulcain, Sortilège et Anyway)], réflexe balayé d’un revers de main par les compositions plus heavy-speed de nos chers compatriotes.
Les musiciens sont surprenants : les guitares allient riffs lourds, rythmiques en taping et soli efficaces. Le Batteur tiens bien la route, la Basse est présente et complète musicalement la mélodie sans se contenter de la soutenir. Le chanteur possède ce grain de voix typique qui rend facilement accro, une phase d’adaptation étant néanmoins nécessaire. Les paroles, parfois un peu trop négativistes, livrent néanmoins de jolies phrases, voir même de très mignons paragraphes 😉
Ce disque, malgré quelques clichés sûrement dues à la jeunesse, comprend quelques titres de gloires. \ »Travelling Flash\ » est excellent, et surtout, surtout, ce disque comprend une reprise magnifique : \ »L’aigle Noir\ » de Barbara. Un poil plus direct (crois tu…) , disons même… épuré, Killers en reprend le meilleurs, va Droit au But, et nous livre l’hymne du mois de ma sono.
Et là intervient ma principale interrogation : pourquoi aucun producteur digne de ce nom ne s’est encore intéressé à KILLERS ? Leur tout dernier disque est desservis par un son médiocre, loin, très loin derrière la production de groupes teutons très moyens qui ne sont pourtant qu’à quelques centaines de kilomètres. Alors, KILLERS, exception culturelle, ou fer de lance accrocheur et teigneux de la scène Rock Française ?
Stef
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