La Marseillaise a résonné au Frazer et au Fitzsimmons ce soir.
L’équipe de France de football ne se rendra jamais totalement compte de ce qu’elle peut apporter aux gens, notament aux expatriés. Parceque’on a beau dire, Dublin est une ville formidable, mais pour beaucoup ici notre coeur est Francais et le restera à tout jamais. Et l’air de rien, se retrouver dans un pub avec des écharpes et des drapeaux tricolores, chanter la Marseillaise avec les bleus avant le match, vibrer ensemble sur les exploits de Vieira, l’inépuisable génie de Zizou, cela fait chaud au coeur. On se sentirait presque au pays. Bien sur, ce n’est que du foot… Evidemment, il suffit parfois d’un prétexte comme un autre pour chanter ensemble dans une ville vivant la fete et la célébration comme un art. Mais ce soir, comme durant les 5 nations cet hiver et durant chaque match des bleus, les couleurs Francaises ont brillé à Dublin. Zidane vient de marquer, la nuit sera chaude, elle sera tricolore :O)))
J’en profite pour avoir une pensée pour mon père, avec qui j’avais tenté de voir la finale de Corée il y a 4 ans : Enfermé aux soins intensifs en isolement total depuis trop longtemps, on lui avait promis de lui amener une télé ou de le bouger de chambre pour qu’il puisse voir la finale de la coupe du monde. Nous devions la regarder ensemble. C’était très certainement notre dernière, et sans se le dire, nous le savions tous les deux. Le foot avait été le sport de sa vie, une de ses passions qu’il m’a transmise, lui qui avait été stagiaire à Sochaux et gardien de but international junior. Finalement, l’infirmière est arrivée pour nous changer de chambre, et ce après ma troisième colère et réclamation au responsable du service. Nous avons donc royalement pu voir.. le coup de sifflet final. Pauses, rotation des équipes, sous-effectifs et dieu sait quoi, la telé du malade pour la finale de la coupe du monde était la dernière des précocupations des rares personnes d’astreintes à ce moment là. Cet instant restera comme une de mes plus grandes sensations de moment de solitude. Le sentiment d’etre seul contre tous, seul à penser à ce genre de choses et à les vivre, et de ne pouvoir rien faire. En cet instant de bonheur, je ne peux m’empecher de dédier ma joie à mom père, qui de là haut a surement tout regardé : Papa, tu l’as vu le but de Zizou, comme il est beau ? 🙂
Allez, allons faire la fete ce soir, là au moins, on est jamais décu….
La Marseillaise résonnera encore ce soir au Frazer et au Fitzsimmons. Et ce ne sera pas la dernière fois.
@++
Stef
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